La Peur

La Peur

La peur en arts: Introduction

La peur est un sentiment qui a, depuis longtemps, fasciné les artistes. Souvent représentée, elle se manifeste de quatre manières dans les arts:

  • Manifestations surnaturelles: ce sont par exemple les histoires de spectres ou de monstres, tels les vampires ou les loups-garous.

  • Manifestations naturelles: les films catastrophe en sont un bon exemple. On assiste à des inondations, des tempêtes,…

  • Manifestations de l’action humaine: la peur est celle de l’être humain, de ce qu’il est capable de faire, comme le meurtre, le viol, la mutilation,…

  • Manifestations matérielles: l’angoisse est dirigée contre les objets, comme les robots ou les nouvelles technologies. 

Il existe diverses manières de faire peur. Néanmoins, toutes se résument en un seul principe; pour que le spectateur, le lecteur, ou encore l’auditeur, ressente de la crainte, il faut faire durer le déséquilibre le temps nécessaire pour faire monter l’angoisse, sans pour autant qu’il ne finisse par se lasser. Ce doute est obtenu différemment selon les arts. Au cinéma par exemple, le réalisateur joue sur les sens du spectateur, la vue (ombre menaçante, silhouette entraperçue,…), mais aussi l’ouïe (bruits de pas, porte qui grince, glissement d’une lame de couteau,…). Dans la littérature ou le récit oral au contraire, où l’écrivain, ou le conteur, ne peut pas se servir de ces paramètres, il est obligé de jouer entre l’implicite et l’explicite, ainsi que sur le ton, le registre. Selon Stephen King, un récit à suspens doit reposer sur la suggestion, le lecteur doit imaginer ce que lui cache l’auteur afin de maximiser la peur.

On parle souvent, pour décrire l’expression de la peur en art, de procédés rhétoriques. Par exemple, la métonymie (figure de style; une chose est désignée par une autre qui lui est liée logiquement) est très souvent utilisée. Un objet que l’on pourrait qualifier de « neutre » (ex: une porte) se met à symboliser le danger à venir (le danger qui se trouve derrière la porte). L’objet « neutre » devient donc source de crainte et prend une portée symbolique. L’allégorie et la métaphore donne un sens figuré au récit. Par exemple, le loup-garou représente la dualité, certains films d’horreur expriment notre crainte de la folie.

Exprimer la peur n’est donc pas seulement un moyen de divertissement. Si son objectif premier est tout de même de provoquer l’effroi chez les spectateurs, lecteurs, ou auditeurs, elle peut, par exemple, par sa portée symbolique, prévenir les dangers (prenez l’exemple des catastrophes nucléaires). De plus, les « œuvres de peur » ont une fonction cathartique, elles servent à exorciser nos terreurs en nous mettant face à elles, de la même façon que les thérapies prescrites pour soigner les personnes phobiques.

 



31/01/2016
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