La Peur

La Peur

Les symptômes physiologiques de la peur

La peur se caractérise physiquement par de nombreux symptômes, qui sont parfois à l’origine d’autres. Ceux-ci sont principalement tournés vers la fuite, et améliorent souvent nos réflexes. Tout commence lorsqu’un de nos cinq sens, parfois plusieurs dans un même temps, envoie un stimulus au cerveau. Celui-ci traite l’information et, si elle paraît menaçante, donne l’ordre de déclencher la peur (voir articles sur les routes de la peur et le système nerveux) et de stimuler les glandes surrénales. Celles-ci, situées au-dessus des reins, libèrent alors des hormones, en particulier l’adrénaline. C’est cette dernière, qui est à l’origine de la plupart des symptômes physiologiques liés à la peur.

Tout d’abord, elle déclenche l’accélération de la fréquence cardiaque, et donc l’augmentation du débit sanguin. Cette hausse de la pression artérielle accroît l’activité rénale et, en conséquence, la production d’urine.

On observe dans un même temps une vasoconstriction (contraction des vaisseaux sanguins) des canaux les plus petits, afin que le sang se dirige dans les grosses artères et irrigue les organes les plus importants et utiles en cas de danger, cœur, cerveau et muscles. C’est le liquide sanguin desservant d’autres parties du corps, qui provoque la pâleur caractéristique du visage ou les impressions de froid aux extrémités, comme les doigts ou les orteils.

La fréquence respiratoire s’accélère elle-aussi, ce qui provoque une hyperventilation et l’assèchement des muqueuses. Ces symptômes, couplés à l’accélération de la fréquence cardiaque et à la dilatation des bronches, peuvent provoquer une oppression thoracique, la célèbre sensation de gorge serrée.

 L’adrénaline commande aussi les muscles des yeux, provoquant leur écarquillement. En situation de peur, nos réflexes sont souvent meilleurs, mais cela peut, en cas de stress ou d’angoisse prolongés, provoquer des troubles du sommeil. Parfaitement en alerte, le corps et le cerveau peinent à trouver le sommeil.

 Cette hormone surrénale stimule les muscles, comme ceux commandant à l’horripilation (redressement des poils) – c’est la « chair de poule », mais aussi les glandes sudoripares, responsables des « sueurs froides ». Ces deux symptômes font partie du système de « refroidissement » du corps humain, qui se déclenche en prévision de notre course prochaine pour éviter le monstre qui veut nous dévorer.

Mais la libération d’adrénaline ne déclenche pas que des réactions agréables. Du fait de la contraction des muscles, elle peut être à l’origine de douleurs gastriques, si les muscles de cette zone sont touchés, ou de hoquets, en cas de stimulation du diaphragme. Elle accélère aussi le transit intestinal, pouvant provoquer diarrhées et évacuations du bol fécal.  



31/01/2016
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